Publié le août 19, 2023

EAZ : «Je n'ai pas un million en banque»

Notre artiste partenaire EAZ publie "Liquor Store", son deuxième album solo. La vague de succès du rappeur en dialecte semble avoir pris son envol. C'est d'autant plus beau que ce talent de la chanson parlée a gardé les pieds sur terre. Et cela risque de durer encore un peu.

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Tout va bien pour EAZ. Plusieurs millions de streams, des concerts à guichets fermés jusqu'en décembre, la célébrité dans l'Allemagne voisine et des louanges provenant exclusivement de ses propres rangs urbains. Le rappeur en dialecte, qui a livré le tube suisse de l'année avec "Juicy", sort aujourd'hui son troisième album studio, "Liquor Store". Nous avons téléphoné à notre artiste partenaire et l'avons surpris quelque part entre Wetzikon et une quelconque dune de sable.

En vente depuis le 18 août : "Liquor Store".
En vente depuis le 18 août : "Liquor Store".

Yo, EAZ. À quel point ta vie est-elle "jucy" en ce moment ?

En ce moment, ma vie est surtout stressante. J'ai beaucoup de choses à faire, mais je garde la tête froide. Une équipe formidable m'aide à coordonner mes rendez-vous.

Pourquoi ? Tu n'as pas l'habitude de gérer ton emploi du temps ?

Disons que j'ai dû m'habituer au fait que de nombreux rendez-vous doivent aussi être coordonnés (rires).

Depuis environ un an, on a l'impression que tu es en train de devenir le plus grand rappeur en dialecte de Suisse. Sommes-nous les seuls à le penser ?

Je ne me fais pas ce genre de réflexion. Nous avons beaucoup de grands artistes de rap dans notre pays et c'est très bien ainsi. J'ai une communauté absolument géniale qui me soutient. Sans elle, tout cela ne serait pas possible.

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Comment ta vie a-t-elle changé au cours des cinq dernières années ?

Aujourd'hui, je peux faire ce que je préfère. Et je peux m'offrir des choses que je n'aurais pas pu me permettre il y a cinq ans. En outre, j'ai mis de l'ordre dans ma vie. Il y a cinq ans, je vivais au jour le jour. Aujourd'hui, c'est différent.

Ton nouvel album "Liquor Store" contient beaucoup de bling bling. A quel point ta vie est-elle bling bling ?

Je n'ai pas un million à la banque, mais je peux remplir mon frigo, je peux payer mes factures, je peux rendre à mes parents et je peux prendre des vacances régulièrement.

"Ma vie s'est déroulée dans la rue".

EAZ
Dans "Blaulicht", tu chantes avec L Loko la vie dans les cités, la drogue et le ghetto. Tu viens de Wetzikon. Dans quelle mesure ton image correspond-elle à la réalité ?

Notre image correspond à 100 %. Nous ne vivons certes pas dans un ghetto, mais la drogue et la pauvreté sont aussi des sujets de discussion chez nous. J'ai vécu dans ces cités quand j'étais jeune et j'ai tout vu. Rien n'est exagéré. Je n'allais pas chez les scouts ou dans un club de gymnastique. Ma vie s'est déroulée dans la rue.

En écoutant "Liquor Store", on apprend de toi que tu es loin d'être là où tu veux être. Où veux-tu être ?

En Suisse, nous pensons souvent en petit lorsqu'il s'agit de musique. Je suis convaincu que même d'ici, beaucoup de choses sont possibles. Il est même possible de remporter un Grammy.

EAZ, merci pour ton temps. Bonne chance pour la sortie de ton nouvel album !

Merci !

EAZ jouera le 26 août à l'Openair de Zurich.

Toutes les infos et les billets sont disponibles ici.

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