Kvelertak : dans l'étau du moshpit

Quelle merveilleuse brutalité, quel mauvais son. Le plus sûr serait sans doute d'écouter ces explosions de violence sonore dans un vieux bunker, à une distance sûre du lieu du concert - mais qui veut la sécurité quand on peut perdre la raison même dans un moshpit ? Kvelertak mélange le metal et le punk hardcore d'une manière telle qu'on ne veut pas s'y soustraire, mais qu'on est prêt à plonger dans ce tourbillon la tête la première, peu importe dans quel état on réapparaît à l'autre bout.

Il doit y avoir une raison pour qu'ils se classent en tête des hit-parades dans leur pays d'origine, la Norvège, avec ce style résolument bruyant. D'accord, ils intègrent également des influences plus douces dans leurs chansons, comme le rock sudiste, mais l'essentiel pour eux est d'atteindre le plus haut niveau d'énergie possible. Peu importe que le frontman Ivar Nikolaisen crie les textes en norvégien.

La compréhension n'est pas importante, seul le sentiment compte. Et l'agressivité est la même partout dans le monde - surtout le besoin de la transformer. En quelque chose de meilleur. En fin de compte, Kvelertak fait la fête depuis sa création en 2007, car ses morceaux hautement mélodiques sont avant tout brutalement amusants. Le nouvel album "Endling" ne sortira qu'en septembre, mais cela n'empêchera pas Kvelertak de revenir sur scène avant. Au moins, on peut déjà s'y préparer avec le nouveau single "Krøterveg Te Helvete".

Alors tout le monde sort du bunker et entre dans la fosse à pogos - ici, on se donne la réplique avec amour et de grands éclats de rire.