Publié le 06. avril 2023

Thomas Bangalter tombe le masque et regarde dans le retro

La moitié de Daft Punk est sorti de sa zone de confort à l'occasion de la sortie de son premier album solo «Mythologies».. Dans ses interviews, à visage découvert, il raconte sa vison du futur et la fin de son groupe devenu trop technologique pour lui.

Journalist
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Avec l’arrivée de son album solo le 7 avril, «une partition instrumentale de quatre-vingt-dix minutes pour un ensemble symphonique traditionnel, sans la moindre note électronique», Thomas Bangalter, la moitié de feu Daft Punk, est un plus présent dans les médias où il répond volontiers aux questions sur la fin du duo qu’il formait avec Guy-Manuel de Homem-Christo.

Dans sa récente interview pour la matinale de France Inter, le musicien de 48 ans a confirmé qu'il n'y aura pas de retour du duo : «c’est une histoire qui a eu un début, un milieu et une fin», mais il est heureux de regarder en arrière sur ce qu'ils ont accompli ensemble, c’est que leur impact sur la musique électronique mondiale est indiscutable. Pourtant, tout n’était pas si rose au pays de la French Touch comme il l’a raconté : «quand on a joué à Bercy, j’ai rien vu, la visibilité était extrêmement réduite dans les casques et il faisait très chaud».

Aujourd’hui, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour lui avec «Mythologies», une composition symphonique pour le ballet du chorégraphe Angelin Preljocaj. Le titre de l'album reflète son thème qui explore les rituels contemporains et les mythes fondateurs, qu'ils soient contemporains ou antiques. Bangalter a expliqué que l'histoire qui résonne avec lui est celle de Persée, le héros de la mythologie grecque qui se protégeait du regard de Méduse avec un bouclier poli comme un miroir, comparant cela à son propre casque qui le protégeait de la célébrité, du succès et de l'exposition. Pour ce nouveau projet en 23 pistes, interprétée par l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine sous la direction de Romain Dumas, c'est une œuvre ample et lyrique dans laquelle Bangalter, a réinventé son rapport à la composition. Un avant-goût a été donné avec «Le Minotaure», 13e mouvement de l'album, qui faisait suite à « L'Accouchement».

Thomas Bangalter a également parlé de son désir de revenir à l'environnement qui lui a été présenté quand il était très jeune en travaillant avec un orchestre symphonique. Il a ajouté que sortir de sa zone de confort lui a permis de revenir à ses racines en hommage à sa mère, danseuse, et de découvrir de nouvelles formes de composition. Même si les fans de Daft Punk sont orphelins depuis leur séparation en 2021, ils pourront maintenant découvrir les compositions orchestrales de l'artiste dans son nouvel album le 7 avril. Une oeuvre, plus organique et loin des prouesses technologiques: «j’ai toujours été fasciné par les machines et la technologie en général, ce que je questionne et qui me fait peur, c’est le rapport qu’on entretient avec elle aujourd’hui».

Daft punk: bio express

Les Daft Punk, duo français de musique électronique, étaient composé de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo. Formé en 1993 à Paris, le groupe est rapidement devenu l'un des acteurs les plus influents de la scène électronique mondiale grâce à leurs sons innovants et à leur imagerie iconique de robots casqués. Au fil des ans, ils ont sorti plusieurs albums acclamés par la critique, notamment «Homework» en 1997, «Discovery» en 2001, «Human After All» en 2005 et «Random Access Memories» en 2013, qui a remporté plusieurs Grammy. En février 2021, ils annonçaient leur séparation après près de 30 ans de carrière avec «Epilogue», une vidéo visionnée aujourd’hui plus de 29 millions de fois.

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