Publié le 21. août 2024

MOSIMANN: «Je veux faire encore plus fort en 2025»

Le DJ producteur franco-suisse jouait au Venoge Festival. Avant son set qui a mis le feu à Penthaz, on en a profité pour discuter avec lui de ses nouveaux concepts électrisants... et de sa crêpe de rêve! Le maestro des bangers nous livre ses recettes. Interview.

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Quand on parle de MOSIMANN, on parle d’un électron libre qui fait vibrer la scène musicale européenne depuis plus d'une décennie. Artiste aux multiples casquettes—DJ, chanteur, producteur—il ne cesse de repousser les limites de la création. Ancien gagnant de «Star Academy», il s’est imposé par son talent et sa versatilité, collaborant avec des noms comme Big Ali, Grand Corps Malade, Patrick Bruel, et dernièrement avec une célèbre marque de soda.

Que ce soit avec ses sets, ses lives délirants, ses remix ou ses titres taillés pour la radio comme «Dancing On My Own», il ne s'arrête jamais. Et comme si cela ne suffisait pas, il multiplie les projets tout en enchaînant les performances… sauf peut-être là où on l'attend le plus, comme il nous l'expliquera juste avant de monter sur scène au Venoge Festival. Interview !

starzone: Vous êtes venu au Venoge Festival en 2022, 2023 et 2024. Alors, jamais deux sans trois?

MOSIMANN: Mais c’est vrai, c’est fou cette histoire! ça me met presque même encore plus de pression. Il faut absolument que ce soit différent, je vais puiser dans les titres histoire de faire un truc nouveau qui leur fasse plaisir! Peut-être qu’il faudrait faire une pause l’année prochaine (rires)!

On vous a déjà vu avec un piano vertical, dans des cubes avec des instruments de tous les côtés, la prochaine étape, c'est quoi?

C’est marrant que vous demandiez ça parce qu’on est déjà en train de bosser sur 2025. J’ai envie de faire quelque chose d’encore plus impressionnant et à l’opposé j’aime bien être en DJ set aussi. C’est pour ça que j’ai créé les soirées «Voulez vous» que je fais déjà en Belgique et France, j’attends de signer pour une date suisse, ou le concept va dans une direction un peu en mode Boiler Room, avec un cube au milieu de la salle et les gens autours.

En septembre, sortira «Underneath The Blue» avec l’accord de MGMT pour le sample de «Kids». À l’image de «Dancing on My Own» C’est un titre plus calibré radio que clubbing.

Vous êtes la première journaliste à bien le prononcer (rires) ! Je fais ce genre de titre deux trois fois par an, parce que je sors énormément de tracks pour les clubs. Dans le marché de la musique électronique, il y a ce truc qui fait qu’un titre peu être dépassé en un mois, là ou dans la pop, le rap, on prendrait le temps de développer un album, promouvoir les titres et moi j’ai besoin de passer en radio, que les gens puissent chanter mes chansons. Je l’ai joué en fermeture de mon set au Main Square Festival et je n’ai pas compris ce qui se passait, j’avais l’impression que les gens le chantaient, c’est fou!

Vous venez de vous lancer sur Bandcamp et proposez des remix pour la communauté des DJ. Comment vous trouvez encore le temps d’ajouter ça à tout ce que vous faites?

Je ne le trouve pas (rires)! Je ne suis pas tout seul, on est une équipe. J’ai des associés au studio qui bossent avec moi et quand je n’ai pas le temps je fais simplement un bootleg ou un mash-up.

Le dernier est un remix de «Nightcall» de Kavinski, les JO ça vous a inspiré?

Alors je l’ai préparé avant de savoir qu’il y serait! En fait je devais le remplacer à l’Estivale alors j’avais préparé le bootleg pour l’occasion, puis je l’ai sorti sur le bandcamp pour l’offrir aux gens. C'était un bon timing.

Nous, on est fan de «I Want it All (Moi je veux tout)» avec Maïcee. Racontez-nous comment c’est venu.

Alors la vérité c’est que j’ai fait une cession avec Seb la Frite (N.D.L.R. : un youtubeur), qui voulait un remix électro. Il se trouve qu’on a tellement déconné en bossant, qu’à la fin de la soirée on s’est dit qu’on se tenait au courant. J’avais donc cette prod et je l’ai faite écouter un jour à Maïcee et elle a voulu écrire un truc dessus et c’est devenu cette track !

Votre famille tient une crêperie dans le canton de Lucerne. Et si on faisait une digression par rapport à votre concept de track de rêve. Ce serait quoi votre crêpe de rêve?

Quand je suis en Suisse, j’ouvre la crêperie avec mon père, j’installe les parasols etc., et il y a une crêpe Jenny à la carte, parce que c’est Jenny ma grande sœur qui lui avait donné l’idée d’ouvrir le resto. Alors je suis un peu jaloux (rires). Et j’ai toujours demandé à mon père pourquoi il n’y avait pas une crêpe MOSI! Je crois que je vais lui dire. Alors sur ma crêpe de rêve, il y aurait de l’Ovomaltine crunchy , du beurre de cacahuète et dessus on rajouterai des cacahuètes. Laisse tomber, ce serait fou.

Mon média est bilingue, qu’avez-vous à dire à la suisse allemande?

«Also für alli ide Düütsche Schwiiz: Es wär nett, wenn ich öfters bi eui spiele chönnti.» (Alors pour tous ceux qui vivent en Suisse alémanique: ce serait bien si je pouvais jouer plus souvent chez vous.)

Et un artiste suisse allemand avec qui vous collaboreriez bien?

Stephan Eicher!

Ce ne serait pas génial de faire une track de rêve en le reprenant?

Mais c’est une super idée! D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça, mais il y a 5 ans, je l’ai croisé à la gare de Lyon à Paris. Et dans ma tête, en full confiance, je me dis qu’il me connaît et je suis allé vers lui en mode «Hey Stephan alles gut für dich» et il m’a regardé en mode «mais qui c’est ce mec qui parle mal suisse allemand». Il m’a tendu la main et il était un peu surpris, évidemment qu’il ne me connaissait pas (rires)!

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