Moby reprend la route pour les 25 ans de «Play»
En 1999, Moby sortait l’album qui allait devenir un classique de l'électro. Aujourd'hui, pour marquer le quart de siècle de ce chef-d'œuvre, le New-yorkais repart en tournée et jouera à Lausanne le 25 septembre. Retour sur 5 pistes de l’opus avant de le redécouvrir sur scène.
En 1999, alors que la musique électronique cherchait encore sa place dans l’industrie, Moby révolutionnait le genre en intégrant des éléments de blues, gospel et hip-hop à son cinquième album. Capturant l'esprit de son époque, il pavait la voie à un style plus éclectique et accessible à un public élargi. Vingt-cinq ans plus tard, «Play» continue de résonner comme un classique intemporel.
L’ouverture avec «Honey»
Ce morceau pose les bases de ce que l’album offre : des samples, des réinterprétations, dans ce cas, de «Sometimes» de la chanteuse de Blues Bessie Jones, transformant un chant traditionnel en un hymne moderne immédiatement reconnaissable de la musique électronique.
«Porcelain» ou la mélancolie électronique
La chanson, écrite par Moby à la suite d’une rupture, est devenue un des titres les plus emblématiques de sa carrière. Pourtant, au moment de sa sortie, encore sous l'effet de son spleen, il en disait: «Quand je l'ai enregistré pour la première fois, j'ai pensé que c'était moyen. Je n'aimais pas la façon dont je l'ai produit, je pensais que ça sonnait mou, que ma voix sonnait mal. Je ne pouvais imaginer que quelqu'un d'autre veuille l'écouter».
La collaboration inattendue avec «South Side»
En pleine séance d’enregistrement en studio, Moby se retrouve voisin avec le groupe No Doubt. Gwen Stefani propose alors de poser sa voix, tandis que l’on entend des guitares sur le refrain. Initialement insatisfait du mix, Moby ne l'inclut pas sur l'album, mais une nouvelle version ultérieure satisfaisante l'inclura.
L’explosion «Bodyrock»
Là, on plonge dans le hip-hop et le funk pour un titre explosif et saccadé, une des marques de fabrique de Moby. Pour cette track, il a incorporé des échantillons de voix de Spoonie Gee de Treacherous Three et Nikki D, tout en manipulant «What We All Want» des Britanniques de Gang of Four, créant un hit malgré les réticences de sa maison de disques de l’époque prétextant qu’elle sonnait trop comme un certain… Fatboy Slim!
«Natural Blues», l’invocation du passé
Peut-être le titre le plus soul de l'album, «Natural Blues» contient un sample de «Trouble So Hard» de la chanteuse de blues Vera Hall. La combinaison de sa voix puissante avec des lignes de synthé minimalistes crée un contraste qui frôle l’incantation mystique, comme si Vera était présente. Le clip de la chanson, réalisé par David LaChappelle, a remporté le MTV Europe Music Award 2000 pour la meilleure vidéo.
Alors que Moby se prépare à nous faire revivre ces morceaux en live le 25 septembre 2024 à la Vaudoise Aréna de Lausanne, on se prépare à ressentir et à voyager à travers les sons qui ont façonné l'électro des années 2000. Infos et billets ICI.