Publié le 20. août 2022

Les vies multiples de KAY JAM

L'artiste romand au nombreux projets joue ce soir au Venoge Festival sur la scène gratuite et 100 % Suisse. On l’a attrapé avant son concert pour parler de ses différentes facettes! Interview express.

Journalist
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KAY JAM c’est l’alter ego ou le nom du projet personnel de Julien Cambarau 31 ans, longtemps bassiste et guitariste pour d’autres, dont Sims, Alejandro Reyes ou Stevans.

C’est que le fan qui écoutait Nirvana dans sa piaule d’ado s’est vite retrouvé diplômé de la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU), et tel un chat, il a déjà plusieurs vies, même les siennes sont musicales. C’est qu’il y a quelque chose de félin dans le regard de l’artiste toujours adorable et souriant, mais attention même s’il ronronne parfaitement sur une ballade folk, il est aussi prêt à bondir à tout moment sur un gros riff.

On lui a donné rendez-vous dans unes des loges du festival avant son concert sur la scène suisse du Venoge festival ce samedi 20 août. Ne le ratez pas, il y passe à 18 h 25 tapantes et il promet quelques surprises.

Avant de te lancer en solo, tu as collaboré avec de nombreux artistes, qu’en as-tu retiré?

Plein de choses, des moments de partage avec plein d’artistes, et au niveau musical j’ai développé pas mal de vocabulaire que j’ai pu utiliser pour le retranscrire dans ma propre musique.

Du coup, le déclic pour le solo et enfin te laisser chanter ça a été quoi?

Je ne pense pas qu’il y a eu un déclic précis. J’avais en envie d’écrire et de composer des morceaux, mais au début, je n’osais pas chanter devant les gens. Après j’ai fait écouter à deux trois potes qui ont trouvé cool et qui me disaient que j’avais une belle voix, alors ça m’a donné l’élan. On peut dire que j’ai dû être poussé un petit peu, mais y’a pas eu un déclic précis, ça m’a pris pas mal de temps, pas mal d’années !

Raconte-nous la genèse de ton 2e album «Blind Spot».

Alors «Blind Spot» c'est un EP qui est vraiment né pendant la période du COVD, quand on était tous enfermés à la maison. Du coup, je voyais même plus les autres musiciens avec qui je jouais à la base et ça a été la première fois que ça m'arrivait depuis que j'ai commencé la musique il y a plus d'une dizaine d'années. Et donc c'est vraiment un EP qui part un peu sur l'introspection. J'ai dû vraiment me recentrer sur moi-même et puis après créer des histoires avec ce que je ressentais et puis c'est un travail que j'ai fait tout seul. Et qui est vraiment représentatif de ce covid. Normalement j'allais en studio avec des musiciens et puis là j'ai tout fait à la maison.

Tu es aussi prof dans des écoles, ils aiment jouer quoi les kids?

Alors les kids, ça dépend mais en fait, ce qui dès fois est un peu frustrant quand tu es prof, c’est que les enfants il y en a beaucoup qui ne savent pas ce qu'ils aiment. Il y a ceux qui débarquent, qui ne connaissent pas vraiment de musique et c'est un peu notre rôle aussi de leur faire découvrir la musique. Donc après forcément ça passe des trucs comme les Beatles à des trucs plus actuels. On a ceux qui sont à fond dans le rock, donc ça fait toujours plaisir. Mais c'est beaucoup le rôle du prof d'amener la matière et après on espère qu'ils arrivent à découvrir d'autres choses par eux-mêmes.

Tu viens de lancer le projet Silk Stones avec la chanteuse Nalu avec qui tu avais sorti la très jolie chanson «Hollow». Tu nous racontes?

Oui, j'ai fait une collaboration avec Noa Zalts du projet Nalu. C'est un morceau qui s'appelle «Hollow» qui est sorti aussi pendant 2020 pendant cette période un peu étrange et, en fait, j'ai adoré ce truc de collaborer avec quelqu'un et puis aussi pour moi c'était hyper intéressant en tant que compositeur. Quand je crée un morceau en me basant sur la voix de quelqu'un d'autre. Donc j'ai écouté son album pour essayer de m'imprégner de sa voix et cet exercice, je l'ai trouvé super. Et après c'est aussi quelque chose que j'ai toujours adoré les relations entre plusieurs voix et des harmonies et tout ça qui s'entremêlent. Et puis voilà, j’ai tellement aimé ça, elle aussi, du coup on a décidé de carrément créer un projet et ça me permet à moi aussi d'explorer un peu plus ma patte folk un peu tranquille, parce que j'ai toujours eu forcément les deux côtés, un peu rock, folk et autres, voilà !

Du coup tu nous fais un extrait d'une de tes chansons?

Et un extrait d'un artiste qui était aussi programmé au Venoge Festival?

LE QUESTIONNAIRE DES FESTIVALS

Le meilleur concert auquel vous avez assisté ?

C’était les Foo Fighters au festival d’été de Quebec. Ils étaient censés y jouer quelques années auparavant, mais ça avait été annulé à cause d’un orage. Du coup ils avaient tout donné pendant plus de deux heures et le plus dingue… c’est qu’il y avait eu un orage aussi et on s’en fout, c’était fou, un pur souvenir.

Le duo de rêve que vous aimeriez faire en live ?

Alors je vais rester dans le thème, mais en vrai, partager une scène avec Dave Ghrol, peu importe qu’il soit à la batterie ou au chant, j’adorerai le rencontrer il a l’air hyper cool.

La chanson que vous jouez toujours lors de vos concerts ?

C’est «Light in the Dark», c’est le premier morceau que j’ai sorti avec ce projet.

La pire ou la plus drôle des anecdotes de concert ?

C’est une question difficile, du coup je pense à un truc d’il n’y a pas longtemps. Je faisais la basse pour Veronica Fusaro. J’avais deux heures et demie de route pour aller jusqu’à Zoug, pour jouer pour le jubilé d’une équipe de foot. Perso, le foot, ce n’est pas trop mon délire, je veux dire j’avais la photo d’un footballeur sur mon badge, alors je me demandais dans quoi je m’étais embarqué, d’autant que - comme je remplaçais quelqu’un, j’avais appris le set genre la semaine d’avant. C’était un peu étrange pour moi et d’un coup au 3e morceau, il y a eu black-out total, on n’entendait plus rien à part la batterie en mode acoustique…. C’était l’ingé son qui s’était pris les pieds dans un câble…(Rires !)

PROGRAMMATION DU SWISS LIVE TALENT – SAMEDI 20 AOÛT – VENOGE FESTIVAL

SHANA PEARSON - 16h40

Bercée dans son enfance par la soul et le gospel, cette chanteuse-compositrice Pop-Soul américano-suisse propose une musique à la fois éclectique, énergique et touchante.

KAY JAM - 18h25

Entre rock, pop, folk, blues et électro, cet audacieux multi-instrumentiste déploie en solo un univers aussi foisonnant que fascinant. Un véritable artisan du son et du sens.

SOPHIE DE QUAY - 20h10

Ce duo s’impose dans le paysage électro-pop international avec un son bien à eux et représente parfaitement la nouvelle génération multiculturelle et ouverte sur le monde.

JOYA MARLEEN- 21h55

Comme une pépite aux mille facettes, la voix de cette St-Galloise de 18 ans résonne avec une profondeur et une chaleur surprenantes. Son premier single Nightmare décroche d’ailleurs la première place des Airplays Charts

BARON.E - 23h40

Ce duo met en musique et en mots des sentiments étrangement liés, une recette aux saveurs variées et surprenantes. Un cocktail à deux voix empreint d’énergie et de révolte d’une jeunesse faussement dorée, nostalgique et rêveuse.

Emplacement de la scène gratuite 100 % Suisse  - Venoge Festival
Emplacement de la scène gratuite 100 % Suisse - Venoge Festival

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