Publié le 16. juin 2022

La platine cet objet de désir et de design

À l’image de la collaboration entre Swedish House Mafia et un géant de l’ameublement, tout le monde veut sa platine. Pas mal d’artistes se sont essayés au design et à la collaboration autour cet objet incontournable pour les fans de vinyles.

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Pour commencer, et alors que votre auteure possède déjà une modeste platine dans son salon, l’idée de cet article a commencé sur Twitter au détour d’un partage des Suédois de Swedish House Mafia.

Sous le tweet, les réactions sont partagées, certain ne comprennent pas le lien entre Ikea et la musique, craignant la qualité du son pendant que d’autres s’en réjouissent. Bref, l’histoire du monde chez les amateurs de musique, mais est-ce que c’est cool de pouvoir s’offrir une platine à petit prix : la réponse est oui. Est-ce que l’on a déjà vu plus fou : la réponse est oui aussi, comme avec cet objet de désir, imaginé par Brian Eno, génial producteur Britannique, ex de Roxy Music.

Alors sur ce cas précis, ce cher Brian a bossé pour et avec la galerie d’art londonienne Paul Stolper. Son design à la fois moderne et minimaliste pourvu de LED interagissant avec le son, avait pour objectif d’offrir une expérience sonore à mi-chemin entre l’art et la musique pour des érudits, et riches si possible, puisqu’elle a été produite en édition limitée à 50 exemplaires pour un prix équivalent à une grosse voiture. Toujours en Angleterre, une autre collection limitée mais cette fois plus abordable et adorable, celle de la marque anglaise Roberts en collaboration avec la fondation Amy Winhouse.

Si la platine de feu Amy propose un design carbone des plus sobres, lorsque Metallica travaille avec la marque Autrichienne Pro-Ject Audio Systems, c’est tout le contraire qui se passe. Soulignons au passage les super efforts de communication tels que : « Master of Vinyl » ou encore « When you rock vinyl on this deck, nothing else matters ».

Alors si « Nothing else matters » en termes de design, ce qui compte vraiment c’est aussi les artistes qui ont fait de cet objet courant, un instrument. Le nom qui saute évidemment au cerveau est celui de Joseph Saddler, communément connu sous le nom de Grandmaster Flash.

Dans le Bronx, Flash encore tout jeune est obsédé par les breaks de batterie qu’il écoute sur les albums de son père. Il bricole une table de mixage relie deux platines et il tente de les faire durer plus longtemps, et c’est ainsi qu’il conçut la théorie du « Quick Mix », pratique consistant à faire tourner le disque à l'envers et à passer d'une platine à l'autre simultanément - pour prendre ces quelques secondes et les transformer en lits de musique de plusieurs minutes. Lui, avant de nous délivrer son « message » jouait sur une « vieille » Technics SL 23

Ensuite, si c’est le rap qui s’empare de l’objet devenu instrument, de son côté, un certain Francis Nicholls, alias Frankie Knuckles, donnera, lui, naissance à la house music et au style de mix sur platines utilisé encore aujourd’hui par les plus grands DJ de musique dite électronique. Oui, parce que les plus grands DJ, savent aussi bien utiliser les platines que les clés USB ! Pour rendre hommage au turntablism on se cale une bonne petite playlist sans oublier que le vinyle est roi !

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