Publié le 20. mai 2022

Vie nocturne- Kinker Club : un dur avec du cœur

Alex Flach connaît la scène suisse des clubs comme personne. Dans sa chronique, il présente cette fois-ci l'un des lieux les plus relaxants de Suisse.

Alex plat

Alex Flach fait partie de la vie nocturne depuis 25 ans et a écrit pendant 10 ans sur le même sujet dans le Tages Anzeiger. Il est rédacteur en chef du magazine des barmen DRINKS Schweiz et responsable de la communication pour divers clubs et entreprises culturelles. Pour Starzone, il s'intéresse dans sa chronique Nacht&Leben à ce qui se passe derrière les portes des clubs et des bars. (Photo : Dejana Gfeller)

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Alex Flach ist Zürcher Cluboriginal und Sprecher verschiedener Locations.

Grâce à des clubs comme l'Elysia, le Viertel ou le Nordstern, la réputation de Bâle en matière de vie nocturne n'est plus à faire. Avec le Kinker, un club a ouvert ses portes il y a quelque temps à Münchenstein, non loin de l'Elysia, et a choisi sa propre voie pendant la pandémie.

Au premier coup d'œil, rien n'indique au Kinker que tout y est un peu différent qu'ailleurs. Un club simple mais aménagé avec goût et orienté vers la danse. Un bon éclairage, un système de son tout aussi bon, un bar spacieux... Le club business as usual, en somme.

"Ici, les hommes embrassent les hommes et les femmes les femmes."

Alex plat

Mais ensuite, le samedi soir à 23 heures (bientôt, le Kinker ouvrira aussi le vendredi), un monde nocturne s'ouvre ici sur deux (bientôt trois) floors, rythmé par de la techno à 140+ bpm (ils appellent leur son hard techno de manière simpliste et tout à fait justifiée), qui est un aperçu représentatif du futur proche du clubbing et de la musique électronique.

Le peuple Kinker aime sa musique à la dure, il est ouvert à la LBGTQ et tolérant dans tous les sens, mais sans le faire savoir aux gens de manière magistrale. On est simplement comme ça, on ne connaît rien d'autre et l'ouverture d'esprit est de toute façon le plus important. Ici, les hommes s'embrassent entre eux et les femmes entre elles, et peu importe (pardonnez-moi l'expression) d'où l'on vient, à quoi l'on ressemble ou ce que l'on représente dans la vie de tous les jours - dès que l'on franchit le seuil de la porte, on fait partie de la communauté.

La techno musicale dure qui a déjà conquis les grandes villes d'Europe et qui s'impose enfin dans notre pays grâce au Kinker est ici entonnée par des DJs comme Stella Bossi, Nusha, Daniella da Silva, Fatima Hajji et Callush, et l'amateur et l'amateur éclairé auront déjà remarqué que ce sont toutes des femmes. Oui... le Kinker est probablement le seul club du pays où il y a plus de femmes que d'hommes dans le booth.

Ce qui fait de ce club, avec son son énergique et décontracté, l'un des endroits les plus relax de Suisse.

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