Franglish: «Il y a une place pour tout le monde si tout le monde reste à sa place»
Dans un mois, Franglish enflammera l'Arena de Genève. Avant le grand soir, le rappeur nous livre quelques pépites sur son parcours, ses projets, son featuring de rêve, et il confirme sa participation à «Danse avec les Stars»!
Franglish, de son vrai nom Gédéon Mundele Ngolo, est originaire de la scène musicale effervescente de Paris. Avec plus de 3M de followers cumulé, en 10 ans de carrière, il s’est imposé comme l’une des figures qui comptent dans le rap francophone contemporain, même si son style est né d'une fusion fluide entre le français et l'anglais. Roi des featuring et singles qui font bouger les foules, Franglish débarque enfin à Genève le 10 février 2024 pour un concert qui promet d'être mémorable.
Pour plonger dans son univers on a vite partagé un zoom avec le rappeur depuis des studios parisiens. C’est parti pour le question-réponse.
Starzone : Vous avez commencé la musique il y a 10 ans, vous aviez alors 19 ans, qu’est-ce qui vous motivait à ce moment-là?
Franglish : Même un peu plus jeune ! J j'écoutais beaucoup de musique que ce soit du rap français ou américain, et j'étais déjà entouré par pas mal de monde qui faisait de la musique. Alors le fait de les accompagner en studio ou sur des clips, ça m'a donné envie d'essayer afin de voir si j'étais capable de faire moi aussi de la musique. Mais au début le truc bizarre c'est que je n'arrivai pas à faire des morceaux en français, alors j'ai fait ma première mixtape en anglais en 2012 avec Richie Beats mais on s'est vite dit qu'on était quand même en France alors on a sorti une en français c’est là qu'on a commencé à avoir du succès à petite échelle genre des 5 000 vues sur YouTube.
Et tout ça à donc un lien avec votre pseudo Franglish?
C'est ça. À ce moment-là c'est mon quartier qui m'appelle comme ça. Je ne vais pas mentir à ce moment-là je n’avais pas d’inspi pour un nom d’artiste. Et comme il m'appelait comme ça, je me suis dit qu'on allait partir sur ça.
Et toujours à ce moment-là, qu’est-ce qui vous vient en premier. Les sons, les textes, les visuels?
Ce qui vient en premier c'est déjà d'arriver à faire de l'improvisation, ensuite de trouver les bons flows et après d'arriver à écrire de bons textes.
Vous pensez que les textes sont encore importants dans le rap aujourd’hui?
J'ai l'impression qu'on se penche un peu moins sur l'écriture aujourd'hui, mais il y a quand même toujours une grande partie du public qui est intéressé par les textes même si la mélodie prend beaucoup plus de place et que c'est ce qui est efficace sur les auditeurs. Moi je fais attention à bien formuler mes textes et à bien les écrire.
2019, premier album «Monsieur» qui a vite été certifié Platine. Quelle a été ta réaction face à ce succès?
Alors j'avais déjà eu un gros succès avec «C'est plus l'heure» avec Dadju et Vegeta, donc là j'avais déjà fait pas mal de showcases et je n'avais plus besoin de retourner au travail. Donc on a concrétisé tout ça en 2019 avec ce premier album qui a démarré petit à petit, puis en sortant les clips en continuant à le défendre on est arrivé au disque d'or puis au disque de platine. C’était une grande satisfaction parce que tu te dis que tu n'as pas fait toutes ces nuits blanches pour rien, que tu n’as pas fait tout ce travail pour rien!
Ensuite tout s’enchaîne avec «Vibe» qui comporte notamment un featuring avec Aya pouvez-vous nous raconter?
Avec Aya comme on se connaissait depuis un bon moment déjà je lui ai envoyé un message sur les réseaux et elle était partante pour jouer le jeu direct. On a fait le son, le clip on était contents et on a eu notre single d'or ensemble!
Ensuite pour «Glish» en 2022, comment avez-vous approché la création de l’album par rapport aux projets précédents?
C'était plus naturel de faire cet album que les premiers. Comme j'ai eu beaucoup de succès en 2021, beaucoup de featuring beaucoup de sons qui ont tourné. J'avais aussi fait beaucoup de festivals, de concerts, de showcases, et ça m'a permis de voir la musique autrement, de prendre plus de plaisir à en faire même si j'en avais déjà ! Je n’ai pas fait de calcul je n’ai pas fait de stratégie j'ai fait de la musique comme je le sentais. Mais oui on peut dire ça sur ce 3e album j'ai pris beaucoup plus de plaisir que sur les 2 précédents, c'était fluide à l’instinct sans prise de tête.
Vous revenez pas mal sur les featurings, c’est un truc incontournable dans le rap aujourd’hui?
Les featurings c'est simplement comme ça: Tu fais un son et sur le moment tu penses à quelqu'un. Certains artistes fonctionnent par stratégie d'autres au feeling. Pour moi c'est comme ça. Par exemple pour «Sans moi», quand j'ai posé mon premier couplet le refrain je me suis dit qu’Aya serait parfaite pour ce son et c'est à ce moment-là que je lui demande. Moi j’ai fait des featuring vraiment cool, comme avec Tyga, Tory Lanez ou CKay.
Et si l’on pouvait imaginer votre featuring de rêve, ce serait qui?
Je dirais soit Chris Brown, soit Drake!
Vous avez aussi tenu un rôle dans la série «Or Noir». Des envies de cinéma, le jeu d’acteur c’est quelque chose qui vous appelle?
Oui c'est quelque chose qui est dans mes objectifs. Si tout se passe bien il devrait y avoir des projets de ce côté-là qui vont arriver.
Nous avons lu que vous seriez au casting de la prochaine saison de «Danse avec les stars»…
Oui, d’ailleurs avant de faire de la musique je faisais de la danse. On va voir ce qu'il va se passer!
Qu'est-ce que le public peut attendre de votre concert à Genève?
Alors déjà je l'attends autant que mon public depuis des années parce que ce sera le premier gros show en solo. Toutes les autres fois où je suis venu en Suisse c'était pour des showcases ou pour la première partie de Dadju. Là c'est mon concert à moi et à mon public, il faut s'attendre à un vrai show un gros spectacle de presque 2 heures avec le Glish Band, mes danseurs, plein de sons et d'éventuels guests... On va voir comment ça va se passer, mais ça va être une bonne soirée.
Et au fait, vous connaissez des rappeurs suisses?
Je connais Makala. Il y a qui d’autre encore?
En Francais, Slimka, Di-Meh , Arma Jackson et d'autres. Vous pensez d’ailleurs qu’il y a une place pour les rappeurs suisses sur la scène francophone?
Il y a une place pour tout le monde si tout le monde reste à sa place!
Franglish sera en concert à l'Arena de Genève le samedi 10 février 2024.
Les billets sont disponibles sur le site de Ticketcorner