D'ABBA à Zappa, dix albums qui fêtent 50 ans en 2024
Cette année, une pléiade d'albums légendaires soufflent leurs cinquante bougies. Retour sur dix disques emblématiques de 1974 qui ont écrit l'histoire et ont traversé les décennies en continuant de tourner sur les platines.
1974, les pantalons à pattes d'eph règnent en maîtres et les vinyles tournent sans fin. Une année mémorable aussi : Nixon quitte la Maison Blanche suite au scandale du Watergate, le Rubik's Cube voit le jour en Hongrie, et Johnny Hallyday électrise le pénitencier de Bochuz dans le canton de Vaud.
Plongeons dans le tourne-disque du temps direction 1974 pour redécouvrir dix pépites qui célèbrent cette année un demi-siècle d'existence, et dont certains titres résonnent encore comme des hymnes.
Et si l'on parle d'hymne, commençons par «Waterloo» d’ABBA, premier album et titre du groupe qui offrit la même année son heure de gloire à la Suède qui en aurait probablement bien fait son hymne national.
Attention: surréalisme avec «Apostrophe(’)» de Frank Zappa. Un chef-d'œuvre truffé d'improvisations géniales qui a marqué les esprits avec son style unique de jazz-rock et d'humour scandé. «Don't Eat The Yellow Snow» est le titre qui propulsa cet album comme le plus grand succès commercial de l’artiste américain aux moustaches géantes.
Cette année-là, un certain Steven Tyler s'inspire de l'essence brute du New York des années 70 pour sortir «Get Your Wings» d'Aerosmith. L'album certifié triple disque de platine contient «Train Kept A-Rollin'», une reprise d'un vieux titre de rhythm and blues que le groupe met à sa sauce et qui devient un de ses classiques.
1974 toujours, le groupe avec le nom le plus imprononçable de tous les temps sort un des plus gros classiques de rock de tous les temps. Avec «Second Helping», Lynyrd Skynyrd offre au monde «Sweet Home Alabama» et il n'est pas nécessaire d'en dire plus.
Pour «Diamond Dogs», David Bowie, puise son inspiration dans le roman «1984» de George Orwell pour offrir sa vision avec cette plongée dans un futur dystopique. Il y a d'ailleurs bien un titre nommé «1984», mais la pierre angulaire de ce 8e album du Britannique, c'est «Rebel Rebel» dernière chanson de sa période glam rock .
En 74, «The Bitch Is Back»! Oui, c'est bien la première track de «Caribou» d’Elton John, son 8e album studio qu'il enregistrera en 9 jours à peine. Avec ce disque porté par le tubesque «Don't Let the Sun Go Down on Me», Elton prouvera au monde que le génie peut aussi être affaire de rapidité.
On parle maintenant d'un chef-d’œuvre du rock progressif avec «Crime of the Century» de Supertramp. Sur le disque se trouve une ode à l'audace, un appel à ne pas se brider et à poursuivre ses rêves. Le mégatube «Dreamer», initialement composé des années plus tôt par Roger Hodgson dans la maison de sa mère en utilisant des boîtes de conserve comme percussions, reste, encore aujourd'hui une pièce intemporelle et novatrice.
«It’s Only Rock’n’Roll» des Rolling Stones. Avec ce titre d'album et de single, les mecs se pointent, balancent ça, et on a juste à hocher la tête en acquiesçant. C'est comme si les Stones avaient mis toute leur sagesse dans trois mots et que 50 ans plus tard, ils sont toujours là en train de rouler, comme des légendes du rock qui s'en foutent du reste.
Troisième album studio du légendaire groupe mené par Freddie Mercury, «Sheer Heart Attack» de Queen est une sorte de patchwork. Et là, au milieu, trône «Killer Queen», la perle qui a propulsé le groupe sous les feux des projecteurs. Imaginez Freddie Mercury, la légende lui-même, composant ce tube dans sa baignoire, entouré de bulles et d'échos de génie.
Et enfin, last but not least, avec «The Lamb Lies Down on Broadway» de Genesis, 1974 se terminait sur un double album concept qui raconte l'histoire d'un jeune New Yorkais et de son voyage dans des mondes fantastiques. L'œuvre, imaginée par Peter Gabriel, marquera la fin de son parcours avec Genesis, ajoutant une touche poignante à cet opus qui transcende les frontières du rock progressif.
1974, une odyssée musicale, un voyage à travers le temps qui résonne encore cinquante ans plus tard et dont on peut continuer à se délecter en allant voir, par exemple, ABBA GOLD en janvier l'année prochaine, One Night of Queen ou encore One Vision of Queen en septembre cette année. Infos et détails sur le site de Ticketcorner.