Alice Cooper, ce roi du cool
Le showman aux yeux dégoulinants passera par Zurich en juin 2024. Et comme son dernier album s’appelle «Road» et qu’il est de retour sur la route, on jette un coup d’œil dans le rétro sur quelques facts drôles et étonnants.
Alice Cooper, de son vrai nom Vincent Damon Furnier a un destin et une carrière aussi magique que son univers est déglingué. Fils d’un pasteur, lui qui n’a jamais perdu sa foi, débute dans son band nommé au départ «The Spiders», avant d’être réellement découvert par un autre noiraud aussi dingue : Frank Zappa, qui signa les 2 premiers albums du groupe sur son label.
Les albums ne rencontrent qu’un succès de niche, mais peu après, en 1969 se passe «The chicken incident» qui vaudra au chanteur une réputation de sale gosse. En gros, une poule s’était introduite on ne sait pas trop comment sur la scène et Alice s'en était saisi et en voulant la faire s’envoler l’avait envoyé direct dans les premières rangées de la foule qui s'en était emparée pour lui faire subir un destin funeste. Suite à cela, le groupe signe chez un autre producteur et vu la réputation, commence à se faire un nom et signe son premier gros succès en 1971 avec le titre «I’m Eighteen».
En 1975 il change légalement son nom en Alice Cooper, peaufine son look inspiré par Bette Davis dans «What Ever Happened to Baby Jane» et la suite on la connaît. Pour sa bio, on vous invite à lire sa page Wikipédia si nécessaire, parce qu’on a décidé de revenir sur quelques faits, qui font qu’Alice Cooper, maître de l’horreur qui trimballe des serpents comme animaux de compagnie est en fait plus cool qu’un chat de race sur un canapé.
Il est refusé pour «James Bond» mais il s'en tape
Premier exemple, en 1974, Alice écrit et produit un morceau pour la BO de James Bond «L’homme au pistolet d’or». Les producteurs frileux qui jugent la chanson trop controversée la refusent, qu’à cela ne tienne, lui la sort sur son album «Muscle of Love».
Il chante du disco démaquillé
En 1978, pour les besoins de la comédie musicale «Sextette» on peut le voir – tout gentil comme un gendre idéal, jouant du piano et chantant de la disco aux côtés de l’actrice Mae West.
Pour la petite histoire, Ringo Starr des Beatles, faisait également partie du casting de ce film, mais pas des Hollywood Vampires, le club de beuverie de Cooper dont John Lennon et Paul McCartney faisaient partie, bien avant Johnny Deep et le supergroupe dont on n’a pas envie de parler mais avec lequel Alice tourne depuis un moment et que l’on a pu voir dans de nombreux festivals en Suisse.
Il est (presque) le vampire originel
Comme on parle de vampire, comment ne pas revenir sur la fameuse apparition du «talentueux mais effrayant » Alice Cooper dans le Muppets Show ou il avait interprété son tube «Welcome to My Nightmare» foutant les jetons à des hordes d'enfants et construisant toujours son mythe.
Il fait du surréalisme
Comme au fil des ans, il construit son personnage, Alice s’entoure de gens intéressants et noue des amitiés fortes, tenez, il est le parrain de sobriété de Dave Mustaine de Megadeth, mais son amitié qui nous fait autant tripper que certaines de ses paroles débiles, c’est celle avec Salvador Dali qui créa un hologramme à l’image du chanteur.
Il est mieux que nous
Plus tard, «We're not worthy! We're not worthy! We're not worthy! We're scum! We suck!» comme le disaient si bien Wayne et Garth dans « Wayne's World», film culte de 1992 ou le chanteur apparaît dans son propre rôle et qui leur donne une petite leçon d’intellect où il montre – en tenant ce rôle, encore une fois, sa capacité au deuxième degré.
Il continue encore à avoir la foi
Dix ans après le film, lui et sa bande-son enfin intronisés au Rock and Roll Hall of Fame, et Cooper continue de faire des tournées et d'enregistrer des disques, mais c’est à nouveau un contre-pied qui retient notre attention quand un an plus tard, il tient le rôle du roi Hérode de «Jesus Christ Superstar», fable hippie de l’histoire de Jesus, face à John Legend dans une superproduction télévisée.
Il est infatigable
Aujourd’hui, à 75 ans, il n’est toujours pas question d’arrêter quoi que ce soit et surtout pas de faire le show, comme il l’a récemment dit : «Je serai sur scène à 90 ans si je suis encore en forme» et pour l’instant, c’est son dernier album en date «Road» qui prouve encore une fois qu’Alice et sa bande ont encore de beau jour devant eux.
À l’image du single «White Line Frankenstein» featuring Tom Morello et dont Alice dit : «C’est un camionneur, un monstre qui est là depuis longtemps, ajoutant que, ce morceau est clairement taillé pour la scène».
On a donc hâte de le voir en live à The Hall à Zurich le 19 juin 2024, concert dont les billets sont disponibles ICI.
Et l’histoire nous dira si «White Line Frankenstein» sera joué aux côtés de «Teenage Frankenstein» (1986) ou «Feed My Frankenstein» (1991).
Photo: @alicecooper sur facebook